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D'autres dates bientôt planifiées en France... DVD en pré-commande, sortie le 26 juillet.
Des packages avec t-shirt/poster sont également disponibles.
Encore étudiant, Julien Temple filme les répétitions et les concerts des Sex Pistols, qu'il suit pendant trois années. C'est le début d'une carrière principalement vouée à sa passion musicale. Le jeune britannique fait ses débuts comme réalisateur en 1980 avec « La Grande escroquerie du Rock’n’Roll », documentaire sur les... Sex Pistols. Au fil des années, il ne cessera de collaborer, de différentes manières (clips, documentaires, comédies musicales...), avec des pointures répondant aux noms de Paul McCartney, David Bowie ou les Rolling Stones. "Oil City Confidential" est, à ce jour, son dernier documentaire, la musique incarnant un prisme à travers duquel sont passées au crible les conditions sociales et culturelles de l’époque. Temple : "Avec ces films, nous posons des questions sur notre époque. Pourquoi cette passion s’est-elle éteinte ? Aujourd’hui ce sont les artistes les plus fades qui se trouvent un public avec la vogue des émissions type Nouvelle Star." Ce film a le mérite de remettre sous la lumière médiatique Dr Feelgood groupe incarnant avec brio le chainon manquant entre les sixties et le Punk, à une époque où la musique progressive d’Angleterre faisait légion. Pas étonnant quand on regarde les patients des premiers concerts du Docteur : Johnny Rotten (1), Joe Strummer (2) (qui avoue avoir pris une Fender Telecaster pour suivre les traces de Wilko Johnson), et même une certaine Diana pas encore sous les feux de la rampe ! Clem Burke, batteur de Blondie, raconte qu’à son retour d’Angleterre en 1975, il eu l’idée d’apporter "Malpractice" lors d’une fête new-yorkaise. Ce deuxième album du Doc tourna toute la nuit sur la platine, rendant maboules les Richard Hell, Johnny Thunders, Ramones, MC5 et autres grands de la scène Punk américaine. A bas les concerts clinquants et autres extravagances, place aux fondamentaux, costumes/cravates de rigueur ! La musique, rien que la musique, pour le plus grand plaisir du public, qui avait à cette période davantage l’habitude des grands concerts impersonnels dans des lieux à dimension surhumaine. Lee Brilleaux (chant), Wilko Johnson (guitare), Sparko (basse) et The Big Figure (batterie) vont remettre les pendules à l’heure en l’espace de deux albums et de centaines de concerts électrocutants, redonnant au Rock ses lettres de noblesse. Wilko Johnson : "Nous étions complètement inconnus jusqu'à ce que nous trouvions des dates dans des bars à Londres. Dès que nous avions commencé à jouer là bas les gens étaient surpris. Notre manière de jouer et notre son, personne ne faisait comme nous !" "Oil City Confidential" retrace la genèse et l’apogée du groupe, ponctué d’extraits de films noirs anglais, tels "Brighton Rock" de John Boulting (1947) ou "The Criminals" de Joseph Losey (1960). Comme le déclare Wilko à propos de Julian Temple : "j’ai tout de suite vu que sa vision du film dépassait le groupe." Canvey Island, bourgade de l’estuaire de la Tamise, moitié cité balnéaire, moitié port industriel et surtout repère du groupe n’est pas oublié : place aux docks et aux docs ! L’aventure Feelgood s’arrête pour Wilko en 1977, suite à un désaccord sur le quatrième LP "Sneakin’ Suspicion". "Malheureusement (avec Lee), nous nous sommes jamais reparlé depuis. Nous n’avions pas d’animosité envers l’autre, mais on ne s’est plus jamais revu. Il y a eu des circonstances ou l’on aurait pu se croiser, des rendez vous qui avaient été planifiés mais ca ne s’est jamais concrétisé. Lee est mort et c’est très triste (voix émouvante) Lee aurait adoré le film. C’est un hommage approprié pour lui et Feelgood." Hommage d’autant plus frappant que l’on voit un Lee Brilleaux, de part la qualité des images et la sincérité des propos, très proche du public. Ces archives deviennent tellement troublantes qu’elles nous font oublier que cela fait déjà seize années qu’il nous a quitté…
Interview de Wilko Johnson lors de son passage A Paris
Le 10 juin le film remporte l’award 2010 Mojo Vision ! Wilko Johnson, Chris Fenwick et Julien Temple étaient présents à la cérémonie qui se tenait au Brewery, à Londres. Commentaire de Mojo : "Julien Temple manages to romanticise so much about British life in his films, even the unpromising East Coast town Canvey Island. But Canvey's pre-punk pathfinders Dr Feelgood deserve a film like this. They are genuine heroes of British music and Wilko Johnson is an absolutely phenomenal guitarist who has influenced everyone from Joe Strummer and Mick Jones to Steve Albini. This film is a celebration of the impact of rock'n'roll on a very specific area and the manner in which rock'n'roll can create the unlikeliest of heroes. This film is real, and that's why it won."
Revue de presse
Télérama n°3136
- 17 février 2010.
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Libération
- mardi 4 mai 2010 Films noirs. Située au bord de la Tamise, Canvey Island, surnommée alors "Oi1 City" pour ses raffineries, est le lieu de pèlerinage des fans du groupe depuis la mort de Lee Brilleaux, en 1994. Wilko fut le premier à lâcher Feelgood, en 1977. Et si le groupe continue à tourner sous son nom d’origine (dont Chris Fenwick, le manager des débuts, est toujours propriétaire), il s’est entièrement renouvelé. "Je ne connais aucun des gars qui le forment aujourd’hui", note Wilko. Né John Wilkinson, nom qu’il changea parce qu’il détestait son père, Wilko Johnson est resté fidèle a ses compositions et se présente en tournée avec le bassiste Norman Watt Roy et le batteur Dylan Howe, deux anciens Blockheads de Ian Dury, formation que Wilko rallia sur les retombées de son split avec Brilleaux. Le cinéaste Julien Temple se plonge dans le limon de Canvey Island, arpente la digue, rouvre les pubs et retraverse l’enfance des deux leaders. Le film est ponctué d’extraits choisis de divers films noirs anglais, tels Brighton Rock avec Richard Attenborough ou The Criminals de Joseph Losey, qui résument la dureté stylée du groupe anglais. Cependant, dans les interviews, même Lee Brilleaux se montre calme. Souvenirs tourmentés de John B. Sparks, alias "Sparko", bassiste, et John Martin "The Big Figure", batteur, au coté d’un Wilko qui, a 63 ans, s’avoue rescapé de la défonce et de l’alcool. Dans son costar de cure type, il trouve même le sourire qu’il n’eut jamais sur scène. On sent chez lui une humeur erratique ; sa femme n’est plus... "Je pense a elle à chaque instant", confie t-il. "Les seuls moments ou je ne sois pas triste c’est quand je joue. Je suis dans mon imaginaire. Dans ce monde la, l’espace d’un instant, on peut presque échapper à la mort…" Bombe. En deux albums jansénistes, Dr Feelgood a refonde le rock anglais. Le Havrais Little Bob, qui a souvent croise cette formation de révolutionnaires, rappelle que Wilko at sa bande firent, a l’époque, l’effet d’une véritable bombe a fragmentation. "Ce sont eux qui ont ouvert la route aux punks et viré la musique 'progressive' d’Angleterre", raconte le chanteur de lignée italienne qui était invite at Canvey Island en 2004 pour le dixième anniversaire de la disparition de Lee Brilleaux. C’est cette impermanence du rock que cultive encore Wilko Johnson. Toute sa vie, il a nourri son jeu de celui de Mick Green, le guitariste de Johnny Kidd & the Pirates. "Quand j’ai entendu leur Shaking All Over [transfigure ensuite par Vince Taylor, ndlr], j’ai été saisi, se souvient-il. C’est comme ca que je voulais jouer, le solo et la rythmique en même temps. Mick Green avait une Telecaster. Je n’ai jamais eu autre chose." Troisième long métrage signé Julien Temple, Oil. City Confidential s’inscrit dans la suite de ses réalisations sur la musique binaire britannique, tels Sex Pistols in the Filth and the Fury et Joe Strummer : the Future Is Unwritten. Il galvanise une l’époque ou le rock avait investi les pubs pour ne plus en sortir. |