Basse : John B. "Sparko" Sparks
Batterie : John "The Big Figure" Martin
Guitare : Johnny Guitar
Voix / Harmonica
: Lee Brilleaux
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Fast
Women & Slow Horses
Année
: Octobre 1982
Label : Chiswick TOSS 4 (réédition
chez Grand 03 en mai 1989)
Enregistré : Juin 1982
Producteur : Vic Maile
1. She's the One (Dubas)
2. Monkey (Difford, Tilbrook)
3. Sweet Sweet Lovin' (Staines)
4. Trying to Live My Life Without You
(Williams)
5. Rat Race (Brilleaux,
Guitar)
6. Baby Jump (Dorset)
7. Crazy 'Bout Girls (Guitar)
8. Sugar Bowl (Guitar)
9. Educated Fool (Smith)
10. Bums Rush (Brilleaux,
Guitar)
11. Baby Why Do You Treat Me This Way (Guitar)
12. Beautiful Delilah (Berry)
13. Living On The Highway (Nix,
Russell) |

Lee Brilleaux - Rock & Folk
(1982) Propos recueillis par Thierry Chatain
Figure et Sparko jouent encore sur votre nouvel
album ?
Oui, on savait qu'ils étaient sur le
départ, mais on a décidé de finir le projet de
disque. On n'avait pas encore enregistré sur cette formation,
c'est bien qu'il en reste un témoignage. Et c'est une chouette
façon de dire au revoir pour Sparko et Figure. Il y a une chanson
inédite de Peter Staines, alias, Peter Gunn, des Inmates, sur
l'album. Il nous l'a envoyée sous forme de maquette, il avait
entendu que nous recherchions des compositions. Les Inmates sont un
excellent groupe, et ils ont comme nous travaillé avec Vic Maile,
le producteur. C'est drôle comme l'histoire de tous ces groupes
n'arrête pas de s'emmêler.
Lee Brilleaux - Jukebox (années
80) Propos recueillis par Bruno Librati
Pour ce disque nous avons engagé
l'ex Count Bishops Johnny Guitar. Johnny est quelqu'un de sûr
et de fiable. Gypie est un musicien fantastique mais pas très
fiable. Si tu lui demandes d'être à huit heures pour une
répétition, il vient à dix heures. Johnny est l'opposé.
Mais je ne pense pas que Johnny était le bon guitariste pour
Dr Feelgood. Le début des années 80 n'a pas été
bon pour Feelgood. Nous avons trouvé Johnny Guitar par l'intermédiaire
d'une petite annonce passée dans le Melody Maker. Nous avons
failli donner le job à Gordon Russell mais il était si
jeune, sans expérience, il n'avait alors que 17 ans. Johnny est
quelqu'un sur qui on peut compter. Il venait des Count Bishops et nous
avons pensé qu'il serait un bon guitariste pour nous. Nous avons
enregistré l’album "Fast Women & Slow Horses"
avec Vic Maile sur Chiswick. C'est eux qui nous ont choisi et nous ont
donné l'argent pour le faire. Nous avons enregistré dans
les locaux de Vic au Jackson Studio à Rickmansworth, qui est
fermé depuis. Ce fut la dernière fois que je passais une
longue période avec Vic Maile. Pour ce LP, Glen Tillbrook et
Chris Difford de Squeeze nous ont donné "Monkey". On
a repris "Beautiful Delilah" de Chuck Berry, et Peter Gunn
des Inmates nous a offert "Sweet Sweet Lovin'" qui est sans
doute la meilleure chanson du disque, qui tient bien la route. Mais
ce 33 tours fut un échec. Johnny est un très grand guitariste,
pas spécialement pour les solos, mais en rythmique et ses accords
son très bons. Il est très professionnel. De plus il chante
et compose bien. C'est un musicien complètement sous-estimé.
Pourquoi ce titre "Fast Women & Slow
Horses" ?
J’avais entendu ça dans un pub
irlandais. J'étais là pour boire une bière, un
Irlandais discutait avec un ami quand il lui a demandé pourquoi
il était toujours fauché. Il lui a répondu "fast
women, slow horses". Il usait tout son argent avec les femmes,
qu'elles dépensaient rapidement c'est assez facile pour une femme,
et il pariait sur des chevaux qui ne couraient pas assez vite. "Fast
Women &' Slow Horses" c'était pas mal pour un titre
d'album.
Durant cette période de Dr Feelgood n'as-tu
jamais pensé à faire un album solo ? Quelque chose de
différent des enregistrements du groupe ?
Mon manager me dit toujours ça . Je
le ferais certainement un jour, mais j'ai besoin de vacances pour ça.
Il me faudrait trois-quatre mois pour y penser sérieusement,
car je ne peux faire bien qu'une chose à la fois et en ce moment
c'est incombe qui compte.La tournée qui a suivi "Fast Women
& Slow Horses" a été désastreuse.
Sparko devenait fou. Il s'était marié
aussi. Je le suis également depuis dix ans et si mon mariage
dure depuis si longtemps c'est parce que je ne suis jamais là
! Feelgood est devenu malade et Dr Feelgood première époque
s'est éteint. J'ai gardé de bonnes relations avec Big
Figure et Sparko. C'est d'ailleurs une bonne idée qu'ils se soient
remis ensemble avec Gypie sous le nom de Lone Sharks.
Dr Feelgood continue ensuite avec une nouvelle
formation à partir de 1983.
J'ai arrêté pendant deux mois.
Je ne tenais pas en place. J'allais au pub tous les jours. Quand il
fermait, j'allais jouer au billard dans des clubs, je perdais mon argent
aux courses. Ma femme devenait folle. J'étais bourré tous
les soirs, toujours de mauvaise humeur. Puis mon agent m'a appelé,
il m'avait trouvé quelques dates. J'ai donc réunis quelques
musiciens et je suis reparti sur les routes. Phil Mitchell, le bassiste,
jouait avant avec Lew Lewis et Mickey Jupp. Phil était à
la même école que moi. Il connaissait un bon batteur, Kevin
Morris qui avait joué avec nous dans le Pigboy Charlie Band et
qui avait fait une tournée avec le groupe français Trust.
Je me suis souvenu de Gordon Russell qui était venu auditionner
en 1982. Comme quoi, je les connaissais tous.


